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Pauline d’Alexandre Dumas

4ème de couverture :

Quel est le secret que cache Pauline ? Pourquoi fuit-elle le regard d’autrui ? Quel drame creuse son visage et altère son teint ?  » Personne n’ignore par expérience que le danger inconnu est mille fois plus saisissant et plus terrible que le péril visible et matérialisé « , confie Pauline. En épousant le comte Horace de Beuzeval, un homme diabolique, la jeune femme a signé son arrêt de mort : chaque jour est devenu synonyme d’angoisse et d’effroi…

Mon avis :

J’ai bien fait de donner ce roman à lire à mes élèves, je pense qu’il plaira à ceux qui l’ont choisi, tout comme il m’a plu.

Il s’agit du premier roman de Dumas que je lis, il m’a donné envie de lire les autres oeuvres de cet auteur.

Pauline, c’est le romanesque à l’état pur : amour et aventures se mêlent. On tremble pour Pauline lorsqu’elle nous narre sa captivité, avec pour seule compagnie le poison qu’elle prendra. De nombreux passages sont angoissants : lorsque Pauline se retrouve seule dans le château de Beuzeval, entends des bruits, découvre le passage secret dans la bibliothèque, surprend le glacial comte assassiner la jeune Anglaise que ses amis se disputaient, puis quand elle se réveille seule dans son tombeau. J’ai également bien aimé la scène du duel où les deux hommes affrontent la mort tout en restant parfaitement dignes et serviables.

Alfred de Nerval, son chevalier servant, pense la sauver de la mort, mais ne lui offre qu’un sursis d’un an, mais un sursis heureux, même si Pauline ne redeviendra jamais la jeune fille pleine de vie qu’elle était. Alfred l’a retrouvée pour la perdre, après qu’elle l’a assuré de son amour pour lui, son ange gardien.

Pour ce qui est des personnages, Alfred m’a parfois ennuyé, même si son amour infini pour Pauline est louable puisqu’il cherche à la protéger et accepte la couverture du grand frère. Pauline est touchante malgré sa manie de crier et de s’évanouir… souvent. Elle a traversé des épreuves insurmontables. Pauline est la rencontre entre la force et la faiblesse. Le comte de Beuzeval est le parfait méchant : il inspire la crainte et le respect de ceux qui le servent, il est beau, fier, très serviable mais manipulateur, cruel, froid et a un courage à toute épreuve (cf l’épisode en Inde où il tue une tigresse pour se faire respecter de sa famille).

Ce roman est très agréable à lire, malgré une confusion au départ due à la succession de trois narrateurs : Alexandre Dumas, Alfred de Nerval et Pauline. Mais c’est aussi cette polyphonie qui fait l’originalité de ce roman qui est définitivement à lire.

Là encore, un classique qui fait aimer les classiques !

« Le plus grand malheur de notre époque est la recherche du romanesque et le mépris du simple. Plus la société se dépoétise, plus les imaginations actives demandent cet extraordinaire, qui tous les jours disparaît du monde pour se réfugier au théâtre ou dans les romans ; de là, cet intérêt fascinateur qu’exercent sur tout ce qui les entoure les caractères exceptionnels. »

(lu en mars 2011)

Parution : 2007 dans cette édition

Éditions : GF

Pages : 223

Prix public : 4€

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